À LA DÉCOUVERTE DES IGUES D’AUJOLS

(Termes en couleur verte : voir le lexique en bas de page)

Igue : nom féminin strictement quercynois désignant un gouffre aux parois abruptes, avec ou sans eau (iga en occitan).

Les eaux de pluie qui tombent sur le causse ne circulent pratiquement pas à la surface : elles s’y infiltrent et vont rejoindre les innombrables circulations d’eaux souterraines qui parcourent les profondeurs du massif calcaire.

Or l’eau de pluie est chargée en dioxyde de carbone, ce qui lui permet de dis­soudre le calcaire. La disposition et le fonctionnement des circulations souter­raines du système karstique font qu’en certains endroits, l’eau peut s’accumuler et y stagner un certain temps avant d’être renouvelée.

Le résultat ? C’est qu’il se forme alors, par dissolution du calcaire, une cavité de plus en plus grande, dont le plafond remonte progressivement tandis que la sur­face topographique descend par érosion, jusqu’à ce que l’épaisseur les séparant soit assez faible pour que la voûte s’ef­fondre. Et la cavité s’est également agran­die dans toutes les directions horizon­tales, ce qui explique la forme circulaire ou ovale du trou ainsi formé.

Pour les observer :

Quitter Cahors en di­rection de Villefranche-de-Rouergue (D911). Laisser la voiture 1,4 km après Arcambal, dans un franc vi­rage à gauche (garage facile à droite).

Environ 100 m plus loin un chemin part vers la droite, qui conduit en moins de 500 m à un belvédère sécurisé d’où vous pourrez observer la première des trois igues. Les deux autres sont à proximité.

Important : les parois abrutes de l’igue sont un habitat très prisé par certains oiseaux remarquables et protégés, dont le Grand Corbeau ; évitez de visiter le site entre mi-février et fin mai, période de nidi­fication et d’élevage des jeunes. Et en toutes saisons respectez la tranquillité du site.